V – Analyses et critiques

 

NATIONALISME ET JUSTICE SOCIALE

Dans sa défense de la nation face au mondialisme ploutocratique cosmopolite, la réaction nationaliste s’attache bien évidemment à la Justice sociale.

En effet, sans justice sociale, pas de solidarité nationale; sans solidarité nationale pas de cohésion nationale et sans cohésion nationale pas de nation forte capable de défendre l’intérêt général.

C’est pour cette raison que le mondialisme cosmopolite avec ses deux visages matérialistes – capitaliste et marxiste – suscite la lutte des classes, pour diviser pour mieux régner, pousse au métissage des populations par l’immigration afin de supprimer tout sentiment d’appartenance.

Par la disparition des nations, le mondialisme cosmopolite tente de parvenir à la dictature mondiale en constituant un simple magma de consommateurs indifférenciés, aux besoins médiatiquement programmés.

Isaac Le Chapelier
Isaac Le Chapelier

La suppression des corporations des Métiers par le décret Allarde du 2 mars 1791 suivi de la Loi d’Isaac Le Chapelier du 14 juin 1791 aura été l’une des étapes clés de la conquête ploutocratique.

En son Article premier le Décret Allarde stipulait :

« L’anéantissement de toutes les espèces de Corporations d’un même état et profession étant une des bases fondamentales de la Constitution Française, il est défendu de les rétablir sous quelque prétexte et quelque forme que ce soit« .

L’Article second va plus loin encore :

« Les citoyens d’un même état ou profession, les entrepreneurs, ceux qui ont boutique ouverte ne pourront, lorsqu’ils se trouveront ensemble, se nommer ni présidents, ni secrétaires, ni syndics, tenir des registres, prendre des arrêtés ou délibérations, former des règlements sur leurs prétendus intérêts communs« .

 Certes, on aurait pu admettre que la structure corporative devait être complétée et adaptée aux développements de l’industrie.

Or ce que l’on constate, c’est que non seulement les corporations étaient détruites, mais qu’en outre, le législateur de l’époque interdisait toute reconstitution d’organisations de protection du monde du travail.

C’était ainsi livrer sans possibilités de défense, le monde du travail aux appétits du capitalisme naissant et de l’usure, que les corporations empêchaient.

Pierre-Joseph Proudhon dans Solu-tion du problème social, prônait une coopération financière mutuelle entre travailleurs afin de transférer le contrôle des relations économiques depuis les capitalistes et financiers vers les travailleurs. C’était le contrepied de l’usure juive.
Alphonse Toussenel, socialiste, anglophobe et antisémite, dénonçait dans Les Juifs, rois de l’époque: histoire de la féodalité financière (1847), la mainmise juive sur la France. Édouard Drumont lui rendra hommage ainsi que l’Action française de l’époque.

C’est ce qui explique l’émergence d’un «socialisme à la française», quelque peu anarchisant d’ailleurs, avec les Proudhon, Toussenel , Sorel, entre autres, antisémites, parce qu’ils avaient compris quels étaient ceux qui inspiraient les législations favorisant le capital face au travail.

C’est cette filiation qui explique l’antisémitisme actuel de nombreuses organisations gauchistes ou d’extrême gauche.

Ce qui est regrettable, c’est que si sur de nombreux points l’analyse «gauchiste» critique à juste titre les injustices sociales, par contre elle n’en dénonce pas les véritables causes et ses solutions sont utopiques et internationalistes.

Elle sert donc en définitive la démarche mondialiste.

On l’a très bien vu par l’évolution du terme «antimondialiste» en «altermondialiste», ce qui démontre que pour les inspirateurs de la réaction «gauchiste», c’est aussi un mondialisme qu’ils prônent.

Ce qui est retomber dans le marxisme.

Georges Sorel portrait
Georges Sorel, moraliste rigoureux avait en horreur le relâchement des mœurs exigeant le sublime, «cette tension de l’âme qui fait accomplir les grandes choses, les hautes actions». On peut le considérer comme le précurseur du romantisme fasciste. Il est surtout connu pour ses Réflexions sur la violence. Cf. La Politique N°144, 145,146

Marx comprenant le levier que représentaient les justes revendications du monde du travail face aux abus du capital, récupérera ce mécontentement.

Il sera aidé par l’autre volet du cosmopolitisme, le capitalisme apatride, qui avait besoin d’un outil pour continuer son travail de sape contre les nations et la société chrétienne.

Ce fut le communisme.

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René Sédillot dans son livre Le coût de la Révolution française constate : “L’étranger a de bonnes raisons d’apprécier la Révolution française et de lui vouer quelque reconnaissance.
“ Mais les Français“ ?

Par ces mots, tout est dit des influences qui ont joué sur la Révolution dite française et de ses conséquences.

Même le communiste André Soboul, professeur à la Sorbonne, constate lui aussi dans son Histoire de la Révolution française, que l’abolition des privilèges, loin d’améliorer le sort des plus démunis, l’aggravait : “Les ouvriers, payés en papier, virent leur pouvoir d’achat baisser“.
“Les classes populaires sombrent dans le désespoir, hommes et femmes tombent d’inanition dans les rues, la mortalité augmente, les suicides se multiplient ».

 Cette constatation renvoie à la conclusion de René Sédillot :
“La Révolution, faite au nom de l’Égalité, a enrichi les riches et appauvri les pauvres » !

Nous ne sommes jamais sortis de cette logique perverse de la Révolution au service de la ploutocratie, cette démocratie inorganique tenue par l’argent.

 En fait, la Révolution dite française, faite au nom du peuple, se révèle avoir été une révolution contre le peuple (1).

Ainsi, dans sa défense de la Nation et de l’intérêt des Français, en réaction envers les conséquences des faux principes de la Révolution – l’escroquerie démocratique et l’internationalisme cosmopolite qui prospère dessus – le nationalisme est nécessairement social.

Il est regrettable que le conservatisme bourgeois égoïste, trop souvent assimilé à la droite, ait laissé à la gauche le monopole du social, car la gauche ne fait qu’utiliser le social à ses fins de conquête du pouvoir en amusant les ouvriers avec des revendications mineures, mais qui aggravent et ravalent la condition ouvrière.

(1)     P. P. d’Assac. La démocratie contre le peuple. Éditions S.P.P.


LA CRITIQUE DE LA DÉMOCRATIE 

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Charles Maurras à l’Accadémie française. Comme le Maréchal Pétain, il en fut déstitué par De Gaulle.

“Dans toute tentative de régler la question sociale, l’abolition de la démocratie s’impose comme les précautions de l’asepsie dans le traitement des plaies” écrivait Maurras dans Mes Idées Politiques.

La démocratie est un facteur de division avec ses partis qui ne se préoccupent pas de l’intérêt de la nation, ni de ceux de son peuple, mais du seul intérêt du parti et des lobbies qui se cachent derrière.

En fait, le “jeu” démocratique est une guerre civile permanente, une surenchère permanente, un mensonge permanent qui ne dure que le temps que le citoyen naïf croit aux promesses électorales et vote comme on l’a programmé.

José Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Phalange espagnole, devant les mêmes maux en Espagne, faisait dans ses Textos de doctrina politica, l’une des plus aiguës critiques de la démocratie :

“Les partis doivent disparaître.

“Personne n’est jamais né membre d’un parti politique ; par contre nous sommes nés membres d’une famille; nous sommes voisins dans une municipalité; nous peinons tous dans l’exercice d’un travail”

José-Antonio Primo de Rivera, troisième marquis de Estella, grand d’Espagne, fondateur de la Phalange. Fait prisonnier par les «républicains», il fut condamné à mort par un «tribunal populaire». Il repose a basilique Sainte-Croix del Valle de los Caídos au nord de Madrid. Il est l'auteur des paroles du très bel hymne de la Phalange, Cara al sol.
José-Antonio Primo de Rivera, troisième marquis de Estella, grand d’Espagne, fondateur de la Phalange. Fait prisonnier par les «républicains», il fut condamné à mort par un «tribunal populaire». Il repose a basilique Sainte-Croix del Valle de los Caídos au nord de Madrid. Il est l’auteur des paroles du très bel hymne de la Phalange, Cara al sol.

Raisonnement à la clarté implacable, démontre que confrontés aux mêmes problèmes, aux mêmes maux, quel que soit le pays, ceux qui réfléchissent, concluent dans le même sens.

Cette critique irréfutable de l’escroquerie démocratique faite juste avant l’éclosion de la guerre civile espagnole en 1936 et avant son assassinat par les Rouges, n’a rien perdu de son actualité.

Les maux de la démocratie, non seulement ne se sont pas atténués, mais ils se sont aggravés du fait de l’émergence du mondialisme cosmopolite.

Les responsables des partis, dits «nationaux», tels les Le Pen, feraient bien de méditer l’analyse de José Antonio plutôt que de jouer au petit démocrate, toujours à l’affût de quelques voix de plus par une boutade, vite contredite par une autre, si l’effet électoraliste n’a pas été probant … !

C’est ce manque de rigueur dans les idées, ce mépris des principes qui doivent régir la société, qui expliquent les défaites répétées de ce que l’on appelle la «droite nationale».

Elle croit toujours pouvoir parvenir au pouvoir sans avoir à former ses cadres doctrinalement, sans faire la critique nationaliste des faux principes de la Révolution.

Ils gâchent ainsi les énergies et découragent leurs meilleurs éléments.

Si les mêmes maux entraînent toujours les mêmes effets, ils entraînent aussi logiquement le même diagnostic, la même critique, le même traitement.

Si nous voulons régler la question sociale, condition nécessaire à la paix intérieure, à la solidarité entre Français, face au monde extérieur, si nous voulons redonner puissance et rayonnement à notre nation, il nous faut nous débarrasser du sophisme démocratique.

Il faut replacer le vote du citoyen dans son véritable contexte, celui de son activité sociale, dont il est à la fois, l’acteur, le témoin direct et l’usufruitier.

À la démocratie inorganique , issue des sophismes de 1789, nous devons réinstituer la démocratie organique, par la représentation de la société au travers de l’organisation corporative et les corps intermédiaires détruits par la Révolution au bénéfice du capitalisme et de l’agiotage cosmopolite.

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NATIONALISME ET CONSTRUCTION EUROPÉENNE

On pourrait nous demander, «mais pourquoi vous attachez-vous au concept de nation, dans un monde en perpétuelle évolution et transformation» ?

On nous invoquerait que «l’union fait la force» et que de ce fait il faut fondre toutes les nations d’Europe dans une grande nation européenne !

Cela, c’est la façade utopique pour attirer les naïfs, mais qu’en est-il ?

En fait, la construction européenne démontre tous les jours qu’elle appauvrit les nations de l’Europe communautaire, au bénéfice de pays que l’on soutient par des subventions et qui ne peuvent que nous concurrencer.

Le comble de l’hypocrisie et du mensonge de cette Europe communautaire, voulue soi-disant pour nous rendre plus forts, est que par son libéralisme, elle ouvre la porte aux produits originaires d’Asie au cinquième de nos prix.

Cette disparité de coût de production entraîne notre paupérisation, la disparition de notre industrie, de notre agriculture, de notre savoir-faire industriel.

Ainsi, nos dirigeants, qu’ils soient de gauche ou de la droite libérale et gaulliste, trompent les Français en faisant semblant de combattre le chômage, car ce sont eux qui imposent les conditions de la disparition ou de la délocalisation de nos entreprises !

Dans le même temps, on impose aux principales nations d’Europe une immigration qui elle aussi a un coût, économique, social et sanitaire exorbitant, qui aggrave nos charges financières.

Il apparaît ainsi que cette pseudo-construction européenne n’est qu’une machine de guerre contre les nations européennes au bénéfice du mondialisme cosmopolite qui rachète à bas prix nos entreprises en faillite.

Nicolas Sarkozy en Israël
Nicolas Sarkozy en Israël, tenant entre ses mains la Ménorah à neuf branches ou Les Neuf lumières kabbalistes.

La solution pour faire obstacle au mondialisme cosmopolite, ne se trouve pas dans une utopique et artificielle construction européenne, au fallacieux prétexte que “l’union fait la force”, mais dans l’alliance entre pays compatibles et complémentaires, chacun gardant son indépendance nationale, pour défendre ses intérêts nationaux.

L’Histoire montre que les alliances ne durent que ce dure la compatibilité des intérêts.
Aucun traité ne lie définitivement.

La désaffection des peuples européens envers l’Europe supranationale et l’euro qui les ruine est telle, que Nicolas Sarkozy, cynique, recommandait devant les instances européennes, que le «mini traité», camouflage de la Constitution européenne, sous le nom de Traité de Lisbonne , «ne soit pas soumis à référendum populaire dans aucun pays d’Europe, sous peine de se voir rejeter»… (1).
Tel est le respect de la volonté populaire de ces «bons démocrates» qui nous gouvernent…!

Ce Président de la République française qui n’a pas une goûte de sang français dans les veines, avait aussi déclaré lors de la réunion du G20 à Paris le 18 février 2011 :
« Donner la priorité aux intérêts nationaux serait la mort du G20 » !

On comprend pourquoi il a contourné la volonté des Français qui avaient rejeté la Constitution européenne, en la faisant accepter  par le Parlement sous le nom de Traité de Lisbonne !

Telle est l’escroquerie démocratique, démonstration de la coupure entre le peuple et ses soi-disant élus, soumis aux intérêts du mondialisme pour lequel l’Europe communautaire n’est qu’une étape vers la République Universelle, prônée par le mondialisme.

Voilà comment les peuples sont trompés par leurs élus, au bénéfice d’intérêts que ne sont pas les leurs…

Si l’on veut protéger nos emplois, face à une concurrence étrangère à bas coût, les frontières douanières doivent être rétablies avec des droits de douane compensatoires.

Se lamenter comme le font nos hommes politiques devant les délocalisations des nos industries, n’est que pure hypocrisie.
Par leur libéralisme de la «libre circulation» des biens et des personnes, ils engendrent ces délocalisations au détriment des ouvriers et des ingénieurs français qui perdent leurs emplois.

Il en découle un chômage croissant, en dépit du traitement social de celui-ci qui n’en réduit le chiffre qu’artificiellement et en fait peser le poids sur le contribuable.

Cela aboutit à l’aggravation de la charge fiscale de ceux qui travaillent encore et les appauvrit à leur tour.

Face à l’Europe supranationale voulue par le mondialisme cosmopolite, le refus de la Constitution européenne, sous quelque forme que ce soit, et le refus de l’Europe supranationale, sont les conditions nécessaires à notre survie.

La nation est la plus grande structure dans laquelle le citoyen peut encore s’exprimer et se défendre.

Une structure plus grande échappe à son action, de même une structure plus petite n’est pas assez forte pour s’opposer aux menées mondialistes.

C’est la raison pour laquelle le mondialisme cosmopolite pousse à la constitution de grands ensembles sous sa coupe, par fragmentation régionaliste des nations constituées.


n°1 – P. P. d’Assac. Sarkozy ou la mort programmée de la France .S.P.P.


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