IV – La genèse du nationalisme

 

Le nationalisme français naît à la fin du XVIIIème siècle en réaction à l’internationalisme de la Révolution dont les conjurés prônaient la République Universelle.

La réaction nationaliste palie ainsi à la carence de la monarchie, incapable de se défendre face aux sophismes révolutionnaires.

Ainsi, dès ses débuts, le nationalisme français apparaît comme une réaction de défense de la nation-héritage, face à l’idéologie internationaliste de la Révolution dite française, dont les hauts conjurés sont pour la plupart étrangers.

Avec la Révolution, ce n’est pas une invasion aux frontières qui menace la structure physique de la Nation.

Désormais, par les sophismes destructeurs de 1789, il s’agit d’une invasion intellectuelle, interne, qui tend à modifier la réalité nationale, livre la nation aux intérêts apatrides, cosmopolites.

Dans la bataille des idées, philosophique, inaugurée par les conjurés de la Révolution dite française, une évidence apparaissait que Joseph de Maistre qui avait été un temps franc-maçon, allait résumer ainsi :

 Joseph de Maistre
Joseph de Maistre

“Jusqu’à présent, les nations ont été tuées par la conquête, c’est à dire par voie de pénétration ; mais il se présente ici une grande question :

“Une nation peut-elle mourir sur son propre sol, sans transplantation ni pénétration, uniquement par voie de putréfaction, en laissant parvenir la corruption jusqu’au point central et jusqu’aux principes originaux et constitutifs qui font ce qu’elle est” ?

Cette constatation constitue le point de départ de toute l’analyse nationaliste dans sa critique des sophisme de 1789.

Simple réaction de défense à ses débuts, le nationalisme français va progressivement dégager par sa critique des conséquences de la Révolution, les lignes directrices de son action :

– Il défend un État hiérarchisé dont tous les intervenants, de haut en bas, sont responsables de leurs actes.

– Il défend la notion que tout pouvoir vient de Dieu devant lequel il est comptable de l’utilisation de son pouvoir au service du bien commun.

– Élément fondamental de la fondation de la Nation française avec Clovis, le catholicisme est la religion d’État.

La religion doit aider les responsables politiques à mesurer les limites de leur pouvoir temporel, mais sans empiéter sur celui-ci, afin de ne pas verser dans un cléricalisme néfaste.

– Il veille à être indépendant des oligarchies, politiques, philosophiques, ethniques ou économiques, qu’il combat au nom de l’intérêt national, seul capable de protéger celui de chaque citoyen, au nom du bien commun.

– Il est essentiellement social, veille à la justice sociale, parce que sans justice sociale pas de cohésion nationale et sans cohésion nationale, pas de nation forte capable de s’opposer aux puissances mondialistes et capitalistes apatrides.

 – Il entend remplacer le trompeur système démocratique inorganique, par un retour à la structure corporative et des corps intermédiaires, adaptés aux temps modernes.

Ainsi les partis doivent disparaître, car ils représentent une guerre civile constante qui empêche toute politique suivie du fait des changements constants de majorité et des promesses électoralistes jamais tenues.

 – La représentation nationale doit se faire non plus au travers des partis, mais au travers d’une Chambre des métiers et d’une Chambre des Provinces, l’État nationaliste, étant chargé d’harmoniser les intérêts particuliers en fonction de l’intérêt général de la Nation.

– L’État nationaliste entend éradiquer le pouvoir médiatique, entre les mains des oligarchies financières, philosophiques et cosmopolites, qui manipulent les électeurs.

Le but essentiel de la révolution nationaliste est de rendre à la consultation des citoyens, sa vérité en fonction des réalités.

 Cela ne peut se faire qu’en la dégageant sur les sujets qu’ils connaissent directement par leur travail, leur vie associative et de leur commune, afin d’éviter la tromperie médiatique soumise aux puissances d’argent et des lobbies.

Dans cette optique, l’activité des banques doit être strictement surveillée et les emprunts de l’État doivent cesser de se faire auprès de banques internationales comme c’est le cas depuis l’Accord Giscard, Pompidou, Rothschild. du 3 janvier 1973, dit loi Rothschild.

 Élaborée à l’initiative conjointe du gouverneur de la Banque de France, Olivier Wormser, et du ministre de l’Économie et des Finances, Valéry Giscard d’Estaing, la loi n°73-7 du 3 janvier 1973 est la cause directe de notre endettement par les intérêts croissants qui en découlent.

Cette loi doit être abrogée et les emprunts de l’État souscrits à nouveau auprès de la Banque de France.

Ainsi l’État nationaliste défend l’intérêt national contre toute ingérence d’intérêts étrangers et vise à promouvoir des ententes économiques et politiques avec les autres États compatibles.

Le Nationalisme français n’est pas une idéologie abstraite, mais une approche pragmatique des problèmes, à la lumière des leçons et de l’expérience de l’Histoire.


 

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